PRÉFACE
Le chant tendre et nostalgique du début apparaît dans une atmosphère profondément paisible et lumineuse. Ce thème unique et omniprésent dans l'oeuvre, porté par des harmonies chaleureuses, ne cesse de s'élever, désespéré, jusqu'à atteindre un poignant climax.
Les portes d'une musique céleste s'ouvrent alors, les instruments restent suspendus dans le registre aigu tandis qu'un violon (ou le piano dans la présente réduction), Ange consolateur, s'introduit dans le discours.
Le chant se tend ensuite et évolue dans une ambiance tragique et noire. Les tempi s'aaccélèrent, la trompette s'anime nerveusement jusqu'à ce que le chant, éclatant et victorieux, s'énonce en valeurs longues. Le Chant de l'âme se réduit alors à un simple glas, évoquant une trompette marine, et abandonne à l'orchestre l'énoncé ultime du thème.
L'oeuvre se clôt dans un climat de félicité qui contraste avec l'atmosphère précédente afin de dissiper les sentiments et les éléments musicaux.