Cette oeuvre fait partie du
Tombeau de Jean-Louis Florentz créé les 7 et 8 juin 2019 à l'abbaye de Sylvanès par les organistes Michel Bourcier et Henri-Franck Beaupérin.
Chant du Ténéré pour orgue
Ce chant est avant tout celui d’un arbre solitaire. L’arbre du Ténéré, disparu en 1973, demeure une légende vivante en Afrique. Seul et majestueux au cœur du « désert des déserts », cet acacia isolé défiait l’immensité aride, survivant là où nulle autre vie ne s’aventurait, à des centaines de kilomètres à la ronde.
À travers cet arbre mythique, c’est au compositeur Jean-Louis Florentz que je rends hommage. L’arbre devient ici le symbole de sa passion ardente pour l’Afrique, de son intense spiritualité et de sa puissance créatrice. Mais cet arbre, c’est aussi, et surtout, vous ou moi : un être humain solitaire, perdu au milieu de l’immensité de l’univers.
Le Chant du Ténéré (mes. 77-127) s’élève ainsi, enveloppé d’une musique jubilatoire aux notes répétées, leitmotiv qui parcourt toute l’œuvre. On y perçoit tantôt la force des éléments qui se déchaînent, tantôt le tumulte de nos vies urbaines, toujours en effervescence. Ce tourbillon contraste avec la profonde solitude qui émane du cœur de l’œuvre, à travers ce chant intime et méditatif.
Quoi qu'il arrive, nous restons des êtres solitaires, témoins silencieux de la grandeur infinie de l'univers et de notre propre fragilité.
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